En 2022, le nombre d'entreprises en
défaillance au Maroc a augmenté de 17% par rapport à l'année précédente.
En 2021, les défaillances d'entreprises
au Maroc ont connu une augmentation de 59% par rapport à l'année précédente, et
cette tendance à la hausse se poursuit avec une croissance à deux chiffres
enregistrée durant l'année écoulée.
Selon Amine Diouri, directeur d'études
et de communication chez Inforisk, une société spécialisée dans l'information
légale et financière au Maroc, le nombre de défaillances d'entreprises en 2022
a augmenté de 17% par rapport à celui enregistré en 2021 (10.556 défaillances).
Inforisk prévoit de publier prochainement son étude annuelle sur les
défaillances d'entreprises au Maroc.
La hausse des défaillances d'entreprises
au Maroc, touchant plusieurs secteurs d'activité, est attribuée par Diouri à un
certain nombre de facteurs tels que les coûts élevés de l'énergie, la flambée
des coûts des matières premières, les délais de paiement, le contexte
économique international difficile, et la difficulté à s'adapter aux nouvelles
technologies, etc.
Selon les statistiques, les défaillances
d'entreprises au Maroc touchent principalement les très petites entreprises
(environ 99%). Cependant, il est à noter que des entreprises de grande taille,
y compris certaines cotées à la Bourse de Casablanca, figurent également sur la
liste des entreprises en difficulté.
Depuis quelques semaines, de nombreux
médias ont rapporté les défaillances d'entreprises telles qu’IB Maroc, Delattre
Levivier Maroc, Stroc Industrie, etc. Diouri souligne qu'il est possible qu'il
y ait d'autres défaillances de ce genre dans les années à venir.
Une entreprise est considérée en
situation de défaillance lorsque son actif ne suffit plus à couvrir son passif.
Autrement dit, l'entreprise ne possède plus les moyens de rembourser ses dettes
auprès de ses fournisseurs, des établissements de crédit, de ses employés ou de
l'Etat.
Lorsqu'une entreprise est en
défaillance, le dirigeant a un délai légal pour déposer un bilan auprès du
tribunal de commerce.
Après avoir reçu l'état de cessation de
paiement, le tribunal de commerce décide de la procédure collective la plus
appropriée pour traiter la situation de l'entreprise, cela peut inclure la
sauvegarde, le redressement judiciaire, la liquidation judiciaire, etc.
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